Procès libyen : le porte-parole du RN Sébastien Chenu dénonce un réquisitoire d’une violence absolue, avec une dimension d’humiliation à l’encontre de Nicolas Sarkozy
Le porte-parole du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, a vivement réagi au réquisitoire prononcé à l’encontre de Nicolas Sarkozy lors du procès libyen. Dans une interview accordée à franceinfo, il a dénoncé la violence du réquisitoire ainsi que l’humiliation infligée à l’ancien président de la République. Le Parquet national financier (PNF) a requis une peine de sept ans de prison à l’encontre de Nicolas Sarkozy, accusé de financements libyens lors de sa campagne présidentielle de 2007.
Une dimension d’humiliation
Pour Sébastien Chenu, le réquisitoire du PNF présente une dimension d’humiliation à l’égard de Nicolas Sarkozy. Le porte-parole du RN déplore une dérive du parquet financier et estime que les juges ont pour intention de s’attaquer aux puissants. Il souligne que même si Nicolas Sarkozy n’est pas au-dessus des lois, il ne doit pas être considéré en-dessous non plus. Il insiste sur le fait que le doute doit bénéficier à l’accusé dans tous les domaines.
Remise en cause de l’existence du Parquet national financier
Quant à la question de la remise en cause de l’existence du Parquet national financier, Sébastien Chenu estime qu’il ne faut pas prendre de décisions sous le coup de l’émotion. Il affirme qu’il n’est pas le moment d’aborder cette question et souligne que donner aux juges le pouvoir de décider qui peut se présenter à une élection ou poursuivre une carrière politique serait une dérive. Il évoque notamment le cas de Marine Le Pen, dont le sort sera décidé prochainement dans le procès des assistants parlementaires européens.
Marine Le Pen en danger politique
Sébastien Chenu exprime ses inquiétudes quant à l’éventuelle inéligibilité de Marine Le Pen. Il affirme que si un juge demande une exécution provisoire d’une telle mesure, cela signifierait que la femme politique, candidate trois fois à la présidentielle et annoncée comme candidate à la prochaine élection présidentielle, ne serait pas en capacité de se présenter devant les Français. Il souligne les conséquences irrémédiables que cela engendrerait. En conclusion, Sébastien Chenu dénonce vivement le réquisitoire à l’encontre de Nicolas Sarkozy, estimant qu’il s’agit d’une violation de la présomption d’innocence et d’une tentative d’humiliation. Il met en garde contre les potentielles conséquences politiques de la décision du tribunal dans le procès de Marine Le Pen.
