Une peine maximale de vingt ans de réclusion requise contre Dominique Pelicot au procès des viols de Mazan
Les avocats généraux, Jean-Francois Mayet et Laure Chabaud, ont requis vingt ans de réclusion criminelle, soit la peine maximale, contre Dominique Pelicot au procès des viols de Mazan. Ce septuagénaire est accusé d’avoir drogué, violé et fait violer son épouse par des dizaines d’hommes recrutés sur internet.
Une souffrance indicible pour la famille de la victime
La vice-procureure a dénoncé les actes commis par Dominique Pelicot, soulignant qu’il avait infligé une souffrance indicible à sa femme et à sa famille. Elle a qualifié ces actes d’une volonté de soumission et d’avilissement. Tout au long de cette affaire hors normes, l’accusé a drogué sa femme en lui dissimulant des cachets d’anxiolytiques dans sa nourriture.
Une personnalité marquée par des déviances multiples
Selon l’expert psychiatre Paul Bensussan, Dominique Pelicot présente un fonctionnement très pathologique. Sa sexualité est marquée par des déviances multiples et les femmes sont pour lui réduites à l’état d’objet. Cependant, il ne souffre d’aucune pathologie mentale. Son passage à l’acte est le résultat d’une volonté de soumission de son épouse et d’un plaisir personnel.
Des preuves accablantes
Des preuves accablantes ont été présentées lors du procès. Dominique Pelicot a pris et diffusé de nombreuses photographies intimes de sa femme et de ses belles-filles, qu’il a ensuite utilisées pour réaliser des photomontages à caractère pornographique. De plus, des traces importantes de somnifères ont été retrouvées dans les cheveux de la victime.
Une peine de 17 ans requise contre un complice
Le ministère public a également requis une peine de 17 ans de réclusion criminelle contre Jean-Pierre M., complice de Dominique Pelicot. Ce dernier est accusé d’avoir violé et fait violer sa propre épouse avec la complicité de l’accusé principal. Les autres réquisitions concernant les coaccusés seront annoncées ultérieurement.
Une prise de conscience nécessaire
La vice-procureure a souligné qu’en 2024, il n’est plus acceptable de considérer que le silence d’une victime implique son consentement. Elle a rappelé qu’il n’y avait rien d’ambigu dans le comportement de la victime, qui était dans un état de léthargie. Les accusés ne pouvaient donc pas croire qu’elle était consentante.
Des peines à la hauteur de la gravité des faits
Le parquet a requis une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle contre Dominique Pelicot. En plus de la peine de prison, il a également demandé dix ans de suivi sociojudiciaire assorti d’une injonction de soins. Les avocats des autres coaccusés attendent les réquisitions du ministère public.