Mort du petit Emile : les nouvelles révélations sur l’intervention d’un tiers
Un an après la découverte des ossements du petit Emile, disparu en juillet 2023, de nouveaux éléments sur l’enquête ont été révélés par le procureur de la République d’Aix-en-Provence. Ces révélations ont été rendues possibles grâce à une soixantaine d’expertises réalisées depuis la découverte des ossements. Ces progrès ont remis en question la thèse de l’accident et indiquent que la mort du petit Emile a été causée par l’intervention d’un tiers. Dans cette affaire, différentes expertises ont été réalisées, notamment au sein de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui compte des experts de pointe. Le laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, dirigé par le professeur Christian Doutremepuich, a également réalisé des expertises ADN. Pour comprendre comment l’enfant a perdu la vie dans le hameau du Haut-Vernet, les enquêteurs ont fait appel à l’anthropologie. Cette discipline a permis de rassembler les ossements retrouvés, de reconstituer le squelette et de rechercher d’éventuelles lésions. Une fracture au crâne du petit garçon a ainsi été découverte, ce qui laisse penser à une intervention extérieure ou à une chute accidentelle. Le médecin légiste a ensuite travaillé en collaboration avec l’anthropologue pour déterminer si la blessure a causé la mort du petit Emile. D’autres investigations ont été réalisées pour comprendre les conditions dans lesquelles les ossements ont été découverts. L’écologie médico-légale a notamment été utilisée, ce qui a permis d’étudier l’environnement dans lequel le corps s’est dégradé. Les experts ont également analysé les insectes présents sur les ossements, ce qui a donné des indications sur le déplacement du corps. Dans le cadre de cette enquête, la pédopsychiatrie a également été utilisée. Les experts ont cherché à comprendre les troubles de l’attachement du petit Emile, en interrogeant son entourage et en analysant son comportement. Cette expertise vise à réaliser une autopsie psychologique après coup. Malgré près de vingt mois d’enquête et la levée des gardes à vue des membres de la famille du petit garçon, les investigations se poursuivent avec une cellule nationale d’enquête. Les juges d’instruction restent déterminés à élucider les circonstances de la disparition et de la mort d’Emile Soleil.