Protestation contre l’inertie du Sénat face à la loi anti fast-fashion

Protestation contre l’inertie du Sénat face à la loi anti fast-fashion

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Loi anti fast-fashion : des tonnes de déchets textiles déversées devant le Sénat pour protester contre son inertie

Une proposition a été adoptée il y a un an à l’Assemblée nationale pour lutter contre la mode jetable. Depuis, elle doit être examinée par le Sénat qui l’a écartée de son agenda.

Le collectif Stop Fast-Fashion a déversé 10 tonnes de déchets textiles vendredi 14 mars devant le Sénat, à Paris pour protester contre la fast-fashion. Sur les photos publiées sur Instagram par l’association Amis de la Terre, on aperçoit de nombreux sacs poubelle noirs et jaunes, amoncelés devant les grilles du Jardin du Luxembourg où se trouve le Sénat. En haut du tas, un mannequin habillé de vêtements, avec une pancarte Non à la fast-fashion. Ce collectif rassemble notamment l’ONG Max Havelaar, Amis de la Terre, Emmaüs, ActionAid, ZeroWaste, et se bat pour que le Sénat adopte la loi anti fast-fashion. Une opération photo est également prévue avec des influenceurs et entreprises engagées, indique le collectif, avec des actions en région.

Cette loi est vraiment historique, c’est assez incroyable ce qui s’est passé

réagit Julia Faure, du collectif En mode climat. La proposition de loi contre la fast-fashion votée par l’Assemblée nationale en mars 2024 a ensuite été écartée de l’agenda du Sénat. Or, écrit le collectif, l’inertie autour de cette loi, qui vise à mettre fin aux dérives sociales et environnementales de la fast-fashion, est d’autant plus problématique qu’une majorité de représentants politiques, d’industriels et d’organisations de la société civile sont alignés sur la nécessité de son adoption. D’après le collectif Stop Fast-Fashion, seules les entreprises concernées par l’application de la loi y sont opposées.

Afin de pénaliser la mode jetable venue en grande partie d’Asie, la proposition de loi, portée par les députés du groupe Horizons, prévoit notamment la mise en place d’un malus pour compenser l’impact environnemental de ces vêtements. La pénalité, d’ici 2030, pourrait ainsi atteindre jusqu’à 50% du prix de vente. La proposition de loi prévoit également l’interdiction de la publicité pour ces vêtements, à l’instar de la loi Evin pour les boissons alcoolisées.

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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