Condamnation de Marine Le Pen : le Parti socialiste ne manifestera pas contre l’extrême droite dimanche pour ne pas politiser la justice
Dimanche prochain, un rassemblement contre l’extrême droite est prévu à Paris. Cependant, le Parti socialiste a décidé de ne pas y participer afin de ne pas donner l’impression que la condamnation de Marine Le Pen est une décision politique, a expliqué Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du parti. Pour lui, il est important de ne pas transformer cette affaire en un combat politicien.
Une décision prudente pour éviter la politisation
Nicolas Mayer-Rossignol a déclaré sur Public Sénat : Cela donnerait l’impression que ce serait la gauche contre l’extrême droite. Ce n’est pas ça le sujet. Je ne voudrais pas qu’on donne le sentiment que c’est un combat politicien, ce n’est pas un combat politicien. Cette décision montre une volonté de préserver l’indépendance de la justice et d’éviter de donner des arguments aux personnes condamnées par la justice pour prétendre qu’elles sont victimes d’un complot politique. Le maire de Rouen souligne également l’importance de mobiliser la société civile dans cette affaire.
Une mobilisation de la France insoumise et des Écologistes
Malgré l’absence du Parti socialiste, un rassemblement contre l’extrême droite est prévu dimanche, place de la République à Paris. La France insoumise et les Écologistes sont à l’origine de cet appel à la mobilisation. Néanmoins, Nicolas Mayer-Rossignol estime que ce n’est pas la meilleure façon de faire. Selon lui, il faudrait également mobiliser la société civile pour montrer que l’indépendance de la justice ne concerne pas seulement les élus.
Il affirme : Sinon, on offre un argument à des personnes condamnées par la justice pour se prétendre victimes d’un complot politicien, ce qui n’est absolument pas le cas. Cette position vise à préserver l’image de l’affaire et à éviter qu’elle ne soit instrumentalisée pour des gains politiques.
La condamnation de Marine Le Pen
Le lundi précédent, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé une condamnation à l’encontre de Marine Le Pen. Elle a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique. De plus, une amende de 100 000 euros et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire ont été prononcées.
Les juges ont estimé que le Front national avait détourné environ 2,9 millions d’euros de fonds publics européens entre 2004 et 2016. Ils ont également souligné que Marine Le Pen était impliquée dans ce système depuis 2004 et qu’elle y avait participé de manière déterminée.
Cette condamnation a suscité de vives réactions et a suscité des questions sur la politisation de la justice. Cependant, la décision du Parti socialiste de ne pas participer au rassemblement contre l’extrême droite montre une volonté de traiter cette affaire avec prudence et de préserver l’indépendance de la justice.
