Témoignage : Les rapatriés d’Indochine réclament reconnaissance et réparation
Les rapatriés d’Indochine se sentent oubliés de l’histoire, mais aujourd’hui ils réclament reconnaissance et réparation. Une proposition de loi est examinée à l’Assemblée nationale, plus de 70 ans après la fin de la guerre d’Indochine. En 1954, les accords de Genève mettent fin à l’Indochine française, et la France commence à rapatrier en métropole ses ressortissants.
Des conditions de vie précaires dans les camps
Des milliers de rapatriés ont été répartis dans différents camps militaires à l’abandon où ils ont vécu dans des conditions précaires pendant des années. Plus de 70 ans après, ils réclament que la France reconnaisse ce qu’ils ont enduré. Marie Dietrich Adiceam, membre de l’Association des rapatriés de Noyant-d’Allier, partage son témoignage poignant sur cette période difficile.
Une vie marquée par le camp
Marie Dietrich Adiceam, arrivée en France en 1955, se souvient de l’installation des rapatriés dans les corons, ces maisons de mineurs abandonnées. Vivant dans des conditions rustiques et sous tutelle militaire, les rapatriés ont dû se débrouiller pour survivre. Marie évoque un quotidien difficile où l’alimentation était précaire et la liberté de mouvement limitée.
Une quête de reconnaissance et de réparation
Pendant des années, les rapatriés d’Indochine sont restés silencieux, n’osant pas réclamer une indemnisation. Mais après la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le traitement des harkis, Marie Dietrich Adiceam demande aujourd’hui la même justice pour les rapatriés d’Indochine. Elle souligne l’importance de reconnaître le passé douloureux de ces populations et de leur accorder une réparation méritée.
