Suicide d’Evaëlle en 2019: Relaxation de l’ex-professeure jugée pour harcèlement
En juin 2019, Evaëlle, une collégienne de 11 ans, s’est tragiquement suicidée à son domicile. L’ex-professeure de français, Pascale B., qui était accusée de harcèlement envers l’élève, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Pontoise, dans le Val-d’Oise.
Relaxe au tribunal
Lors du procès qui s’est tenu les 10 et 11 mars 2025, Pascale B. a nié avoir humilié Evaëlle. Le tribunal a déclaré que les faits reprochés n’étaient pas établis et que l’élément intentionnel de l’infraction n’était pas caractérisé. L’ancienne professeure, âgée de 62 ans, n’était pas présente à l’audience.
Les parents d’Evaëlle ont été bouleversés par la décision du tribunal et ont exprimé leur intention de faire appel. Cependant, en droit français, les parties civiles ne peuvent contester que l’indemnisation et n’ont pas la possibilité d’interjeter appel de la décision pénale. Seul le parquet peut faire appel de la relaxe.
Témoignages discordants
Le tribunal a remis en question la crédibilité des témoignages des camarades de classe d’Evaëlle, les jugeant vagues et imprécis. De plus, les témoignages des membres de l’Education nationale et des parents d’élèves étaient partagés et peu circonstanciés. Ces éléments ont conduit le tribunal à estimer qu’ils ne sont pas suffisants pour fonder une décision de culpabilité. Le tribunal a également considéré que certains comportements reprochés à Pascale B. étaient adaptés et légitimes dans le cadre de l’autorité d’un enseignant.
La tragédie d’Evaëlle
Le tribunal a reconnu l’aspect dramatique du suicide d’Evaëlle, qui a causé une douleur immense à sa famille et a bouleversé toute la communauté éducative et les citoyens. Les parents d’Evaëlle ont exprimé leur incompréhension face à la décision de relaxe et ont plaidé pour une évolution de la législation sur le harcèlement.
Cette affaire met en lumière la complexité des cas de harcèlement scolaire et soulève des questions sur la responsabilité des enseignants. Dans tous les cas, il est essentiel de prêter une attention particulière à la santé mentale et au bien-être des élèves, ainsi qu’à la prévention du harcèlement à l’école.
