Suicide d’Evaëlle en 2019 : relaxe de l’ex-professeure accusée de harcèlement
Evaëlle, une collégienne de 11 ans, s’est tragiquement suicidée chez elle dans le Val-d’Oise en juin 2019. Lors du procès qui s’est tenu en mars 2025 au tribunal correctionnel de Pontoise, l’ex-professeure de français de la jeune fille, Pascale B., a été relaxée de l’accusation de harcèlement. Le tribunal a jugé que les faits reprochés n’étaient pas établis et que l’élément intentionnel de l’infraction n’était pas caractérisé.
Un verdict surprenant
L’avocate des parents d’Evaëlle a exprimé son mécontentement face au jugement en déclarant que c’était une claque. Elle a annoncé que la famille ferait appel de la décision. Cependant, en tant que partie civile, ils ne peuvent contester que l’indemnisation, car seul le parquet peut faire appel de la relaxe. La mère de la fillette a également exprimé son incompréhension totale, déclarant que la justice cautionne le comportement de la professeure et fait bloc avec l’Éducation nationale. Elle souhaite également une évolution de la législation sur le harcèlement.
Relaxe également pour d’autres accusations
Outre l’accusation de harcèlement d’Evaëlle, Pascale B. était également jugée pour le harcèlement de deux autres élèves, accusations pour lesquelles elle a également été relaxée. Le tribunal a notamment justifié sa décision en soulignant que l’un des élèves ne présentait pas de symptômes typiques d’un traumatisme. Le ministère public avait décrit l’ancienne enseignante comme étant dans une position de toute puissance et ayant un contact assez rude avec les élèves.
Le père d’Evaëlle a affirmé devant le tribunal que Pascale B. avait déclenché le harcèlement de sa fille, avant que les autres élèves ne prennent le relais. Deux de ces élèves seront jugés pour le harcèlement d’Evaëlle devant le tribunal pour enfants d’ici la fin de l’année.
Appel et évolution législative
Les parents d’Evaëlle ont décidé de faire appel de la relaxe de Pascale B. dans l’espoir d’obtenir justice pour leur fille décédée. Ils estiment que la décision de justice cautionne le comportement de la professeure et espèrent que la législation sur le harcèlement évoluera suite à cette affaire.
Cet article a été rédigé par Violaine Jaussent pour France Télévisions.