Réquisitoire sans appel au procès d’anciens cadres d’Ubisoft
Le dernier jour du procès d’anciens cadres d’Ubisoft s’est clôturé sur un réquisitoire sans appel. Trois anciens responsables du géant français du jeu vidéo étaient jugés pour harcèlement moral et sexuel. Le procureur a requis des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement avec sursis contre les trois prévenus.
Une dégradation des conditions de travail et de la dignité
Le harcèlement n’est pas simplement une dégradation des conditions de travail, mais aussi une atteinte à la dignité. Le procureur Antoine Haushalter a démontré, lors de son réquisitoire, un climat délétère au sein d’Ubisoft, l’un des fleurons de l’industrie française du jeu vidéo.
Un management défaillant et un climat de crainte
Le procureur a mis en lumière les agissements de chaque prévenu. Thomas François, ancien vice-président éditorial d’Ubisoft, est accusé d’avoir instauré un environnement toxique imprégné d’humiliations et de pratiques dégradantes. Serge Hascoët, ancien numéro 2 du groupe, est pointé du doigt pour son management défaillant et son indifférence calculée. Quant à Guillaume Patrux, moins charismatique, il est accusé d’avoir installé un climat de crainte au sein de son équipe.
L’impact sur les victimes
Antoine Haushalter a souligné l’impact du harcèlement sur les victimes qui ne s’arrête pas à la porte du bureau. Les plaignantes et plaignants subissent des nuits agitées, des consultations médicales, un sentiment d’isolement et de culpabilité. Le procureur a insisté sur la nécessité de rendre justice et de poser une limite claire pour que les victimes puissent se reconstruire.