Guerre au Proche-Orient, Donald Trump, Algérie… autant de tribunes pour un retour en politique de Dominique de Villepin
L’ancien Premier ministre est de tous les plateaux quand il faut parler international, notamment depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque du Hamas en Israël. Il nourrit des ambitions dont il ne se cache pas et semble préparer son retour sur la scène politique.
Un retour sur le devant de la scène politique
Israël, Gaza, Donald Trump, l’Algérie… sur tous ces sujets, les médias raffolent de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac et inversement, ils offrent une tribune pour celui qui est surtout reconnu pour son passage au ministère des Affaires étrangères. Une tribune qui lui permet de distribuer les bons et les mauvais points, encore ce week-end quand il tacle le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qu’il accuse d’amateurisme. Dominique de Villepin ne se cache pas vraiment d’avoir des ambitions.
Des ambitions affichées
Dans un long entretien il y a un mois, non pas avec Le Figaro, Le Point ou La Tribune du dimanche mais avec Médiapart, il avait déclaré je ne peux pas ne pas être aux avant-postes, avant de nuancer : l’enjeu n’est pas de savoir si à la fin vous êtes candidat mais de savoir si votre parole, à un moment donné, peut amener le débat politique à évoluer. Un autre détail n’en est pas un : l’ancien chez de gouvernement vient d’ouvrir un site internet, assez énigmatique. Quand on clique sur le lien, on tombe sur sa photo en grand avec juste un simple encart : Inscrivez-vous pour recevoir toutes les prochaines actualités de Dominique de Villepin avec un espace pour mettre son adresse mail, une base de données très utile quand on a des ambitions. Parce que ces mails, ces contacts, les politiques s’en servent d’abord pour recenser le nombre d’éventuels sympathisants, les intéressés. Et puis ensuite, en cas de projet plus concret, pour mobiliser ces sympathisants et tenter de les transformer en adhérents.
Quelle ligne politique en cas de retour ?
Et s’il devait revenir sur la scène politique, quelle serait sa ligne, dans quel espace ? Là, c’est un peu le grand écart : Dominique de Villepin, c’est à la fois l’homme de droite par excellence, de la droite libérale, mais sur une ligne pro-palestinienne qui se rapproche de celle de La France insoumise. C’est justement pour ça qu’on l’a beaucoup entendu après le 7-Octobre. À 71 ans, après déjà une longue carrière, il représente l’ancien monde mais peut s’adresser à une partie de l’électorat que vise LFI. D’ailleurs, les insoumis s’appuient sur ses positions pour légitimer la leur, notamment sur la Palestine. Mais en coulisses, son éventuelle candidature amuse. À droite, le conseiller d’un ministre juge son positionnement politique intenable, celle d’un homme de droite aimé par la gauche uniquement parce qu’il tient des positions mélenchonistes sur Gaza. Un ancien camarade de Dominique de Villepin ironise même : Il pourra remplacer Mélenchon !
