Absence d’Amnistie au Programme du Rassemblement National
Dans une déclaration fondamentale, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national (RN) et député du Nord, a affirmé que le parti ne prévoit pas d’inclure une loi d’amnistie dans son programme gouvernemental. Cette annonce, faite le 16 septembre 2025 sur France Info, marque un virage stratégique significatif pour le RN.
Il n’y aura pas de loi d’amnistie dans notre programme, a-t-il souligné, traduisant ainsi une volonté de ne pas laisser de place à la polémique au sein de leur agenda politique. Ce positionnement est d’autant plus surprenant, puisque quelques jours auparavant, Chenu avait laissé entendre que des ajustements à la loi sur l’inéligibilité étaient envisageables.
Recul sur les Propositions d’Amnistie
Lors d’une interview sur France Inter, Chenu avait souligné que la loi actuelle sur l’inéligibilité n’avait pas de sens et qu’il serait judicieux de l’adapter. Toutefois, il semble que cette position ait évolué suite à des déclarations de Marine Le Pen, la présidente du RN, qui a nié toute intention d’amnistie pour son propre cas en cas de succès électoral.
Nous ne cherchons pas une amnistie pour nous-mêmes, mais voulons plutôt gagner la confiance du peuple, a affirmé Le Pen sur TF1.
Les Répercussions de l’Affaire des Assistants Parlementaires
Pour mieux comprendre ce revirement, il est essentiel de rappeler le contexte : Marine Le Pen doit faire face à des accusations liées à l’affaire des assistants parlementaires du FN, qui lui a valu une condamnation en première instance à quatre ans de prison, dont deux ferme. La décision d’accélérer son procès en appel, prévu entre janvier et février 2026, vise clairement à ne pas perturber la campagne présidentielle de 2027.
Le quotidien Le Monde a rapporté que ce projet de loi d’amnistie n’était pas qu’une simple idée, mais un point de discussion relevant des motivations du RN pour faciliter la campagne électorale de Le Pen.
Les Députés Face à l’Inéligibilité
Chenu a également mentionné la possibilité de initiatives parlementaires concernant la loi d’inéligibilité, citant un précédent échec d’amendement porté par le groupe UDR d’Éric Ciotti. Les députés ont le droit d’amender les lois, mais cela nécessite une majorité, a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de cette question dans leur stratégie politique future.
Une Loi Judiciaire Contestée
Le député Chenu a porté un regard critique sur la loi d’inéligibilité, la qualifiant d’inique. Selon lui, cette législation pénalise les élus en cours de mandat, prenant ainsi en otage des personnalités politiques comme Marine Le Pen. Nous lutterons pour garantir que nos élus puissent représenter leurs électeurs sans cette contrainte injuste, a-t-il insisté.
Une Stratégie Politique à Long Terme
En prenant de telles positions dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027, le RN semble chercher à se réinventer et ne pas être englué dans des controverses judiciaires. Il est à noter que si Marine Le Pen est inéligible, son successeur désigné, Jordan Bardella, pourrait assurer la continuité de la représentation du RN au sommet.
Conclusions : Un Équilibre à Trouver
Ce duel entre les défis judiciaires et les aspirations politiques souligne l’importance stratégique que représente l’échéance électorale pour le Rassemblement National. Dans les mots de Chenu :
“Nous allons nous battre pour obtenir une majorité, car le droit d’amendement et d’initiative est essentiel pour faire entendre notre voix.”
Alors que le RN navigue dans ces eaux tumultueuses, il deviendra impératif de surveiller de près l’évolution des déclarations et décisions du parti, et notamment l’impact que ces choix auront sur son avenir politique.
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