Un homme jugé en Gironde pour avoir capturé plus de 250 hérissons, il voulait faire le buzz sur les réseaux sociaux
Mercredi 2 avril, devant le tribunal judiciaire de Libourne en Gironde, un homme de 24 ans a reconnu avoir capturé plus de 250 hérissons entre 2020 et 2024. Son objectif était de les exhiber sur les réseaux sociaux pour faire le buzz. Cependant, les hérissons étant une espèce protégée, les associations de défense des animaux réclament une peine exemplaire (source).
Une passion destructrice
L’accusé a admis avoir capturé 269 hérissons dans la région de Dordogne, près de Bergerac et de Sainte-Foy-la-Grande. Il a affirmé les relâcher après les avoir pris en photo et en vidéo. Son comportement a été découvert par les agents de l’Office français de la biodiversité, qui ont signalé la situation lorsqu’ils ont vu les publications liées à la chasse sur le réseau social TikTok.
Sur les photos partagées, l’homme posait fièrement à côté de ses chiens et de ses prises du jour : des dizaines de hérissons enfermés vivants dans des cages. Selon lui, il prenait jusqu’à 32 hérissons en deux heures, pour le simple plaisir du jeu. Toutefois, il a admis devant la présidente que cette situation était moins amusante maintenant qu’il se trouvait devant le tribunal.
Les hérissons, une espèce menacée
Les hérissons sont classés en tant qu’espèce quasi menacée en raison de l’utilisation de pesticides, de la circulation automobile et du braconnage. Le prévenu a lui-même reconnu que le nombre de hérissons diminuait de plus en plus. Les conséquences de cette diminution sont alarmantes, puisque s’il n’y a pas de prise de conscience, nos enfants ne verront les hérissons que dans les livres d’école, a averti l’avocat de l’association de protection des animaux Stéphane Lamart, partie civile dans cette affaire. Il est important de souligner que la Sepanso, une association environnementale locale, est également partie civile dans cette affaire et demande près de 30 000 euros de dommages et intérêts (source).
Une peine exemplaire demandée
Le tribunal rendra sa décision fin mai. Le parquet a requis 210 heures de travaux d’intérêt général et une amende de 300 euros. Les associations de défense des animaux réclament quant à elles une peine exemplaire, espérant que cette affaire sensibilisera les gens et les incitera à respecter la biodiversité. En fin de compte, il s’agit non seulement de punir le prévenu, mais aussi de conscientiser la population sur l’importance de protéger les espèces menacées (source).
