Soupçons d’agressions sexuelles envers entraîneurs de boxe à Nantes

Soupçons d’agressions sexuelles envers entraîneurs de boxe à Nantes

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Deux entraîneurs d’un club de boxe de Nantes visés par des signalements d’agressions sexuelles

Certains adhérents et anciens adhérents du club estiment que les deux entraîneurs, reconnus dans le milieu de la boxe, ont pu bénéficier d’une forme d’omerta. / / À Nantes, deux entraîneurs du club Léo-Lagrange savate boxe française sont concernés par des soupçons d’agressions sexuelles, selon des informations révélées par ici Loire Océan. Il s’agit d’un père et de son fils, deux figures emblématiques de ce club de boxe. Le fils, âgé de 42 ans, est suspendu. Son père fait lui l’objet d’une incapacité d’exercer. Le fils, entraîneur au sein du club, est également président de la Ligue des Pays de la Loire de boxe française jusqu’à la fin de cette année. Toutefois, la préfecture a déclaré que son droit d’exercice a été suspendu en vertu de l’article L.212-13 du code du sport pour une durée limitée de six mois. Une enquête administrative est actuellement en cours et le dossier sera soumis à la commission spécialisée du conseil départemental à la jeunesse, au sport et à la vie associative, qui décidera si cette mesure doit être poursuivie. La licence du fils a été suspendue pour un an par la fédération et il a été destitué de son mandat à la tête de la Ligue régionale. En ce qui concerne le père, âgé de 66 ans, il a été entraîneur au club Léo-Lagrange jusqu’au printemps 2024, date à laquelle il a pris sa retraite. En mai 2024, il a été informé de son incapacité d’exercer en raison d’un défaut d’honorabilité, et il figure au fichier des auteurs d’infractions sexuelles en raison d’une condamnation pour corruption de mineur en 2022. Les témoignages font état de trois ou quatre séries d’événements qui sont principalement des agressions sexuelles et, dans un cas, un soupçon de viol. Selon Virgile Renaudie, responsable des questions juridiques à la fédération de savate boxe française, les victimes présumées sont des majeures et des mineures. Les adhérentes qui ont révélé cette affaire déclarent qu’il y a eu 10 victimes d’agressions sexuelles et au moins quatre qui ont eu des relations sans contrainte mais sous l’emprise des entraîneurs incriminés. Des propos à connotation sexiste ou dénigrants ont également été rapportés. Le procureur de la République de Nantes a déclaré qu’aucune plainte n’a été enregistrée contre le fils. Quant au père, il a été placé en garde à vue en août 2024 suite à une plainte, mais aucune des deux infractions, à savoir l’agression sexuelle et la violation d’une obligation résultant du fichier des auteurs d’infractions sexuelles, n’a été poursuivie faute de preuves suffisantes. Cependant, une Nantaise d’une quarantaine d’années a déposé une plainte contre le père, affirmant avoir été victime de sévices lors d’un déplacement avec son entraîneur en mai 2023 en Auvergne. Elle a décrit des attouchements allant des mains sur les fesses aux mains à l’entrejambe remontant jusqu’au sexe. Malgré cela, le procureur de Nantes a décidé de classer la plainte sans suite. Certains adhérents et anciens adhérents du club ont exprimé leur préoccupation face à ce qu’ils perçoivent comme une omerta entourant ces entraîneurs reconnus dans le milieu de la boxe. Ils ont également souligné le manque d’accompagnement de la part de la fédération, qui a renvoyé les plaignants vers la cellule Signal Sport du ministère. L’article original a été écrit par franceinfo et publié le 28/03/2025 à 10h01. Source: [Lien vers l’article original (non mentionné)]

Auteur

Jérôme Leroux, 31 ans, est un auteur passionné du monde du gaming, du cinéma et des séries. Originaire de Nantes, il a débuté sa carrière dans le journalisme en tant que contributeur indépendant pour des publications locales.

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