Trois hommes mis en examen pour l’enlèvement d’un influenceur algérien en France
Trois hommes ont été mis en examen, vendredi 11 avril, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement, le 29 avril 2024, de l’influenceur algérien et opposant au régime Amir Boukhors, connu sous le nom d’Amir DZ, selon une source proche du dossier. Les trois hommes ont été incarcérés provisoirement, indique le parquet national antiterroriste (Pnat). Ils sont poursuivis pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération le septième jour en relation avec une entreprise terroriste, ainsi que pour participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime, précise le Pnat.
L’avocat de l’influenceur, Me Eric Plouvier, a confirmé que l’un des suspects est titulaire d’un passeport de service d’une représentation consulaire algérienne, sans fournir plus de détails sur ses fonctions. Cette affaire soulève des questions sur la souveraineté de la France, car elle implique une puissance étrangère, l’Algérie, qui a mené une action violente sur le sol français par l’intimidation et la terreur, selon l’avocat. Cette intervention d’un État sur le territoire d’un autre État est en violation de toutes les conventions internationales.
Une affaire d’État
Les faits du 29 avril 2024 sont considérés comme une affaire d’État, selon l’avocat. L’enquête, initialement ouverte au parquet de Créteil, a été reprise par le Pnat en février dernier, ce qui démontre également que les agents arrêtés sont liés au régime algérien. Les actions violentes menées par cette puissance étrangère portent atteinte à la souveraineté de la France et mettent en danger la sécurité des réfugiés politiques, dont Amir Boukhors, que la France est tenue de protéger.
L’avocat d’Amir Boukhors a affirmé que malgré ces événements traumatisants, son client souhaite continuer ses activités en tant qu’influenceur et défendre sa liberté de parole et d’expression concernant les aspects négatifs de la démocratie en Algérie. Il a également été récemment impliqué dans une autre enquête judiciaire, ouverte par le parquet de Paris, impliquant un employé du ministère français de l’Économie soupçonné d’avoir divulgué des informations sur des opposants au régime algérien, dont Amir Boukhors.