Urbanisme face aux crues et inondations : Une nature plus violente et des normes qui changent, selon Jean Viard
La Bretagne et les Pays de la Loire ont récemment été touchés par des inondations, entraînant l’évacuation de centaines d’habitants. Face à ces événements de plus en plus fréquents, le sociologue Jean Viard affirme que les régions vulnérables au changement climatique ne deviendront pas inhabitables, mais elles devront être repensées pour pouvoir être habitées autrement. Selon Jean Viard, le monde de demain sera caractérisé par l’élévation du niveau de la mer et des conditions météorologiques plus extrêmes, avec des températures plus élevées, une sécheresse accrue et davantage de précipitations. Il est donc nécessaire de s’attendre à une nature plus violente et de prendre les mesures nécessaires pour se protéger. Les zones touchées par la sécheresse, qui représentent environ 20% des logements en France, nécessiteront un renforcement des bâtiments pour faire face à ce phénomène destructeur. De même, les régions sujettes aux inondations, telles que le Nord et la Bretagne, devront aussi être prises en compte dans l’urbanisme. Enfin, les régions côtières devront faire face au risque de submersion. Pour faire face à ces défis, des mesures d’adaptation doivent être prises, telles que la construction de digues plus efficaces. Jean Viard propose également la création d’un grand ministère de la Protection civile pour prendre en charge toutes ces questions. Les normes de construction devront également évoluer, privilégiant par exemple les habitations avec un premier étage et des garages en dessous. En plus de se protéger, il est également important de changer de modèle de développement pour lutter contre le réchauffement climatique. Les catastrophes naturelles engendrent des coûts élevés pour les assurances, les collectivités et les particuliers. Cela pourrait conduire à une crise dans le secteur de l’assurance et à une remise en question de l’assurabilité de certaines personnes. Il est donc essentiel de repenser notre façon de vivre et de construire notre vie pour faire face à ces nouveaux défis. En conclusion, l’urbanisme doit s’adapter aux conséquences du changement climatique, en prenant en compte les risques d’inondations, de sécheresse et de submersion. Les normes de construction doivent évoluer et chaque individu doit repenser sa façon de vivre. Il est temps d’agir et de se protéger face à une nature de plus en plus violente.