Procès des vendanges de la honte en Champagne
Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne (Marne) a été le théâtre de peines requises allant de trois à quatre ans de prison à l’encontre de trois prévenus accusés de traite d’êtres humains, de travail dissimulé et de conditions d’hébergement indécentes.
Un système organisé dénoncé
Le ministère public a dénoncé un système organisé lors de ce procès et demande au tribunal de reconnaître la culpabilité de l’ensemble des prévenus. Il a également requis une amende et la dissolution de deux sociétés impliquées dans cette affaire.
Peines requises
Les peines requises par le ministère public sont sévères. Il réclame notamment quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis et mandat de dépôt à délai différé, ainsi qu’une amende de 30 000 euros contre la gérante de la société impliquée. Pour les deux recruteurs, il demande 10 000 euros d’amende et trois ans de prison, dont deux avec sursis.
Témoignages accablants
Lors du procès, deux vendangeurs ont témoigné des conditions de travail inhumaines auxquelles ils ont été soumis. L’un d’eux décrit son travail comme celui d’un esclave, tandis que l’autre évoque l’agressivité d’un recruteur et les conditions de pause déplorables.
Hébergement indigne
En septembre 2023, les autorités ont découvert des conditions de vie déplorables dans un hébergement collectif à Nesle-le-Repons. La préfecture a constaté des literies de fortune, des installations sanitaires insalubres et des installations électriques dangereuses, entraînant la fermeture du lieu.