La Cour suprême de l’Arizona utilise l’intelligence artificielle pour communiquer ses décisions
En Arizona, la Cour suprême adopte une nouvelle stratégie pour annoncer ses décisions au public : des avatars générés par intelligence artificielle. Une initiative qui vise à améliorer la transparence et à renforcer la confiance dans les institutions judiciaires.
Des avatars au service de la justice
La Cour suprême de l’Arizona utilise désormais deux avatars, Victoria et Daniel, créés par le programme Creatify, pour rapporter et résumer les décisions de justice sous forme de vidéos. Leur apparence, bien qu’encore imparfaite, imite celle d’un humain. Victoria, l’un des deux avatars, est habillée avec une veste, une chemise blanche et des bijoux. Un sous-titre précise qu’il s’agit d’un reporter IA.
Un processus rapide et optimisé
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’intelligence artificielle ne participe pas à l’analyse des décisions de justice. Les juges de la Cour suprême rédigent eux-mêmes les communiqués de presse, qui sont ensuite validés par l’ensemble des magistrats. Une fois ce travail accompli, le porte-parole du tribunal génère la vidéo avec l’intelligence artificielle, un processus qui prend environ 30 minutes. Plus rapide qu’un enregistrement avec un intervenant humain, il permet de diffuser les décisions sans délais.
Des avatars en constante évolution
Loin d’être figés, ces avatars évoluent. La Cour suprême de l’Arizona travaille actuellement à améliorer leur rythme de parole, leur prononciation et leur rendu émotionnel. Une version en espagnol est également envisagée, sachant qu’un tiers de la population de l’Arizona appartient à la communauté hispanique.
Promouvoir la transparence et la pédagogie
Cette initiative vise à rendre les décisions de justice plus accessibles au grand public et à mieux les expliquer. Selon la juge Ann Timmer, un message délivré par un avatar est plus efficace qu’un simple communiqué de presse. Elle prend pour exemple une décision controversée de la Cour en 2024 concernant le droit à l’avortement. Une meilleure communication aurait pu atténuer les tensions suscitées par cette annonce. Pourtant, malgré ces efforts de transparence et de pédagogie, les électeurs de l’Arizona ont voté en faveur d’un référendum pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, ce qui montre que le problème dépasse la seule question de la communication judiciaire.