Baisse des dépenses américaines dans la recherche : l’inquiétude de Philippe Baptiste
Les coupes budgétaires américaines et le refoulement d’un chercheur français
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, s’est exprimé sur les coupes budgétaires dans le domaine de la recherche aux États-Unis lors de son passage sur Franceinfo. Il a également évoqué le refoulement d’un chercheur français à son arrivée outre-Atlantique. Le 9 mars dernier, un chercheur français du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a été refoulé du territoire américain en raison de messages privés jugés hostiles à la politique de Donald Trump retrouvés sur son téléphone. Le ministre Philippe Baptiste a confirmé ces faits, en précisant que des conversations personnelles entre le chercheur et ses proches ont été au cœur des discussions avec les services d’immigration.
Attaques contre la recherche aux États-Unis
Philippe Baptiste a exprimé son inquiétude face aux annonces de coupes budgétaires dans le secteur de la recherche faites par le président américain Donald Trump. Selon le ministre, ce qui est particulièrement troublant, c’est la multiplication des cas touchant directement la recherche. Il a souligné que ces coupes budgétaires affectent à la fois le grand institut de santé américain, l’Usaid (l’agence américaine de développement) ainsi que des organismes travaillant dans le domaine du climat et de l’observation de la Terre. En plus de la suppression de crédits, des bases de données, construites sur des décennies, sont également potentiellement menacées. Certains mots-clés sont désormais interdits, rendant leur utilisation plus difficile. Pour Philippe Baptiste, la baisse des crédits américains pour la recherche représente un vrai risque pour la recherche mondiale, puisque les États-Unis jouent un rôle déterminant dans ce domaine.
Le partenariat entre universités françaises et israéliennes
Le ministre de l’Enseignement supérieur a également abordé la question du partenariat entre les universités françaises et israéliennes. Il a affirmé n’avoir aucune difficulté à ce que les universités françaises établissent des partenariats avec des universités israéliennes. Cette déclaration fait suite aux protestations de certains étudiants qui s’opposent au partenariat entre Sciences Po Strasbourg et l’université privée Reichman près de Tel-Aviv en Israël. Pour Philippe Baptiste, les partenariats entre universités françaises et israéliennes sont positifs et contribuent au développement de la recherche et de la science. Il considère que cela ne devrait poser aucun problème et encourage ces collaborations internationales. En conclusion, le ministre a souligné l’importance de la recherche, de la science et de la technologie dans notre société. Il estime que les coupes budgétaires américaines et les difficultés rencontrées par les chercheurs français sont des signes préoccupants pour l’avenir de la recherche mondiale. Il appelle à une réflexion sur nos ambitions en tant que Français et Européens, ainsi que sur notre autonomie stratégique dans ces domaines.