Un équilibre asymétrique
Une nouvelle étude suggère que la chaleur volcanique ancienne a pu façonner la lune de l’intérieur, en maintenant un côté plus mince, plus chaud et plus géologiquement actif que l’autre. La face visible de la lune est marquée par d’énormes bassins d’impact, tandis que la face cachée présente beaucoup moins de bassins et une croûte significativement plus épaisse. Cette asymétrie a intrigué les scientifiques pendant des décennies, sans qu’aucune explication claire ne soit avancée.
Des preuves révélatrices
Une équipe de scientifiques analysant les données de la mission GRAIL de la NASA a identifié les premiers signes clairs de différences de température profondément à l’intérieur de la lune. L’étude suggère que des éléments producteurs de chaleur persistant dans la croûte lunaire ont maintenu un côté de la lune plus mince et plus chaud que l’autre, même après des milliards d’années. La disparité était tellement frappante qu’elle ressortait dans les données et persistait à travers plusieurs vérifications et analyses alternatives.
Des données précieuses
Les preuves de cette asymétrie proviennent des données recueillies par la mission GRAIL de la NASA, qui a utilisé en 2012 une paire de vaisseaux spatiaux pour cartographier la gravité de la lune avec une précision remarquable. En suivant de minuscules changements dans la distance entre les deux orbiteurs au fur et à mesure de leur vol autour de la lune, Park et ses collègues ont pu détecter des variations subtiles dans sa force gravitationnelle.
Une évolution inégale
En examinant ces données, les chercheurs ont constaté une différence de 2 à 3 % dans la façon dont le manteau lunaire se déforme entre les côtés près et éloigné. Des simulations informatiques de la structure de la lune suggèrent que cette différence peut être attribuée à un écart de température de 100 à 200 degrés Celsius entre les hémisphères près et éloigné, le côté près étant plus chaud.