Accueil des chercheurs américains à l’université d’Aix-Marseille
Un premier groupe de chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump a été accueilli par l’université d’Aix-Marseille. Le président de l’université, Eric Berton, a souligné l’importance de sauver nos collègues américains pour favoriser la recherche mondiale.
Une situation critique aux États-Unis
L’université d’Aix-Marseille a lancé un appel en mars dernier aux chercheurs américains dont la liberté académique était menacée. Une dizaine de scientifiques ont été accueillis sur les vingt qui resteront dans le sud de la France pour les trois prochaines années. Brian Sandberg, historien de l’Illinois, a témoigné du danger que représente la situation aux États-Unis pour la liberté académique.
Un programme d’accueil international
AMU a reçu 298 candidatures de chercheurs de diverses institutions prestigieuses aux États-Unis. 39 candidats ont été retenus dans des domaines variés comme la santé, l’astrophysique, les sciences humaines et le climat. Une vingtaine d’entre eux sera recrutée pour s’installer en France à partir de septembre.
Création d’un statut de réfugié scientifique
Le président de l’université a souligné l’importance d’accueillir nos collègues américains pour favoriser la recherche mondiale. Il a évoqué la proposition de loi visant à créer un statut spécifique de réfugié scientifique, déposée par l’ancien président François Hollande, redevenu député. Ce programme d’accueil scientifique vise à protéger les chercheurs menacés aux États-Unis.
Témoignage d’une chercheuse américaine
Une anthropologue, restée anonyme, a partagé les difficultés rencontrées dans son travail, notamment les restrictions sur les termes liés au genre et au climat. Certains mots sont même interdits, comme le mot ‘femme’. Malgré ces obstacles, elle bénéficie d’un financement de 45 000 euros pour poursuivre ses recherches en France pendant trois ans.
