Climat : l’année 2024 est la première à dépasser le seuil de 1,5°C de réchauffement
L’observatoire européen Copernicus a révélé que le réchauffement climatique a dépassé le seuil de 1,5°C en 2024, franchissant ainsi une étape symbolique. Cette hausse de température moyenne a été confirmée sur les deux dernières années, dépassant ainsi l’objectif fixé par l’accord de Paris en 2015.
Des conséquences alarmantes
Le choix du seuil de 1,5°C n’est pas anodin : au-delà de cette limite, les conséquences du réchauffement climatique deviennent significativement plus graves. Un rapport du GIEC publié en 2018 alerte sur des événements météorologiques extrêmes tels que des précipitations intenses et des températures extrêmes. Ces phénomènes seront notamment observés dans le bassin méditerranéen et en Amérique du Nord, comme en témoignent les incendies sans précédent en Californie l’hiver dernier.
De plus, la fonte des glaces risque de franchir un point de non-retour avec une déstabilisation irréversible des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland. Entre 1,5°C et 2°C de réchauffement, le niveau des mers augmentera déjà de 10 centimètres selon le GIEC, menaçant les petits États insulaires et les 65 millions de personnes qui y vivent.
Une menace pour la biodiversité
Outre les conséquences sur les êtres humains, le réchauffement climatique met en péril une grande partie de la biodiversité. Les coraux, par exemple, déjà fragilisés, risquent de disparaître si la température continue d’augmenter. Ces récifs sont pourtant essentiels, abritant des poissons qui nourrissent près d’un demi-milliard de personnes.
Quelques raisons d’espérer
Malgré ce tableau alarmant, il reste quelques motifs d’espoir. La Chine, premier pollueur mondial, semble approcher de son pic d’émission de gaz à effet de serre. Les États-Unis et l’Union européenne ont également inversé la courbe de leurs émissions. Néanmoins, il est essentiel d’accélérer les efforts pour réduire notre empreinte carbone. Chaque pays devra présenter une nouvelle feuille de route lors de la COP 30 au Brésil à la fin de l’année, en espérant parvenir à un sursaut mondial.
