La révolution de l’intelligence artificielle et l’éducation
Laurent Alexandre, médecin et essayiste, est l’auteur d’un livre qui aborde le thème de l’éducation à l’ère de l’intelligence artificielle. Selon lui, l’enseignement supérieur n’a pas su s’adapter à cette révolution, mettant ainsi nos enfants en grande difficulté. Cette constatation n’est pas propre à la France, mais concerne le monde entier. De nombreux jeunes diplômés se retrouvent aujourd’hui face à des difficultés d’emploi, car ils ne sont pas compétitifs face à l’IA.
Un défi majeur : être complémentaire à l’IA
La question de rendre nos enfants complémentaires à l’intelligence artificielle se pose désormais. L’université actuelle ne prépare pas nos enfants à cette complémentarité, les envoyant plutôt au casse-pipe. Face à cette problématique, il est nécessaire de repenser entièrement la chaîne éducative, de l’école primaire à la formation professionnelle des adultes.
La complémentarité repose sur le savoir-faire
Laurent Alexandre souligne que la complémentarité avec l’IA ne réside pas tant dans le savoir que dans le savoir-faire. Il s’agit d’apprendre à orchestrer les intelligences artificielles, à les combiner efficacement. Cette compétence clé de demain demande une solide culture générale, une culture scientifique, et une capacité à utiliser l’IA pour améliorer ses méthodes pédagogiques.
La nécessité de repenser l’apprentissage tout au long de la vie
Selon l’OCDE, la durée de vie moyenne d’un savoir professionnel est passée de trente à deux ans. Cela signifie que les méthodes d’enseignement actuelles ne sont plus adaptées. Il est fondamental d’apprendre toute sa vie, sans céder à la paresse. Il est primordial de travailler davantage et de ne pas abandonner l’apprentissage, même face aux défis posés par l’IA.