Archéologie du Néolithique : les secrets des dents révélés
Les dents des premiers agriculteurs du Néolithique ont livré des informations précieuses sur leurs déplacements, leur intégration et leur accueil des étrangers. Une récente étude a mis en lumière une société ouverte et solidaire, à travers l’analyse des restes dentaires de 71 individus ayant vécu il y a entre 7 500 et 11 600 ans, dans le Croissant fertile aux abords de l’actuelle Syrie.
L’origine géographique retracée par les isotopes dentaires
Grâce aux isotopes de strontium et d’oxygène présents dans l’émail des dents, les archéologues ont pu déterminer l’origine des individus et reconstituer leurs trajectoires de vie. Cette méthode a permis de mettre en évidence les déplacements des populations et leurs interactions au sein des villages sédentaires d’agriculteurs.
Une société basée sur l’inclusion sociale et les échanges culturels
Malgré un mode de vie sédentaire, les premiers agriculteurs du Néolithique accueillaient favorablement les étrangers dans leurs communautés. Les pratiques funéraires témoignent d’une unité sociale, avec l’inhumation des locaux et des étrangers selon les mêmes rites. Les déplacements fréquents des femmes entre les villages soulignent des échanges matrimoniaux et culturels, favorisant ainsi la diversité génétique et culturelle.
Une leçon d’hospitalité et de diversité pour l’humanité
Cette étude révèle une facette méconnue de l’époque néolithique, mettant en lumière une société ouverte, solidaire et basée sur l’inclusion sociale. Les déplacements et les échanges culturels étaient essentiels pour éviter la consanguinité et enrichir les communautés. Les découvertes archéologiques sur les dents anciennes nous offrent un nouveau regard sur nos lointains ancêtres et les débuts des civilisations agricoles.