La NASA est contrainte de fermer les bureaux de la diversité et de l’inclusion
La directive de l’administration entrante
La NASA n’est pas à l’abri des changements opérés par l’administration entrante. Tout comme d’autres agences fédérales aux États-Unis, la NASA a reçu l’ordre de fermer les bureaux associés aux initiatives de diversité, d’équité, d’inclusion et d’accessibilité (DEIA) et de mettre fin à tous les programmes connexes. Les employés de l’agence spatiale ont reçu une note de la part de la directrice intérimaire de la NASA, Janet Petro, mercredi 22 janvier, émettant une directive conformément à une paire de décrets signés par le président Trump lors de ses premiers jours au pouvoir.
Des décrets controversés
Les ordres en question, intitulés Ending Radical and Wasteful Government DEI Programs and Preferencing et Initial Rescissions of Harmful Executive Orders and Actions, visent à éliminer le gaspillage public considérable et la discrimination honteuse, selon la Maison Blanche. Il n’y aura pas de conséquences néfastes si cette information est rapportée en temps voulu. Cependant, le non-respect de ce délai de 10 jours peut entraîner des conséquences néfastes.
La réponse de la NASA
Ces programmes ont divisé les Américains par race, ont gaspillé l’argent des contribuables et ont conduit à une discrimination honteuse, peut-on lire dans la note adressée à l’ensemble de la NASA. L’e-mail reconnaît également la possibilité de tentatives subversives visant à contourner les programmes pertinents et offre une période de grâce de dix jours à quiconque est disposé à signaler ces incidents. Toutefois, l’absence de signalement de telles informations pendant cette période peut entraîner des conséquences néfastes.
Disparition des initiatives DEIA
Les bureaux de la diversité et de l’égalité des chances de la NASA ont déjà été fermés, ce qui témoigne d’un changement radical au sein de l’agence. Le site web du bureau de la diversité et de l’égalité des chances de la NASA renvoie désormais des codes d’erreur 404 pour toutes les pages, à l’exception de la page de mission du bureau. Bien que l’avenir des initiatives DEIA de la NASA soit incertain, il est clair que l’agence fait face à un changement de cap majeur.
Le gel des embauches fédérales
En plus de la fermeture des bureaux DEIA, un gel des embauches fédérales a également été mis en place, entraînant l’arrêt du processus d’entretien pour toute personne souhaitant travailler à la NASA. Ce gel des embauches, signé par décret présidentiel le même jour que l’ordre de suppression des programmes DEIA, a porté un coup d’arrêt à l’interview pour tous ceux qui espéraient rejoindre l’agence, élue meilleur lieu de travail dans le gouvernement fédéral pendant 12 ans consécutifs.
Un changement de cap pour la NASA
Alors que les initiatives DEIA de la NASA et d’autres agences sont spécifiquement ciblées par l’administration Trump, le nouveau président a tout de même mentionné les efforts spatiaux américains lors de son discours d’investiture. Il a déclaré que le pays poursuivrait son destin manifeste dans les étoiles, envoyant des astronautes américains planter les étoiles et les rayures sur la planète Mars. La NASA fait donc face à un changement de paradigme. Son ancien administrateur, l’ancien astronaute et sénateur Bill Nelson, a annoncé sa retraite la semaine dernière. Pendant son mandat, Nelson a continué à soutenir l’engagement de la NASA dans le cadre de son programme Artemis, qui vise à envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la Lune. Aujourd’hui, non seulement le programme Artemis est remis en question, mais l’architecture même des futures missions habitées de la NASA est en jeu.
Le rôle de SpaceX
Le programme Artemis repose actuellement sur le système de lancement spatial (SLS) de la NASA, une fusée non réutilisable coûteuse et critiquée. Certains remettent en question son utilité face à la fusée Super Heavy et au vaisseau spatial Starship réutilisables de SpaceX, qui pourraient accomplir les mêmes missions à moindre coût. Alors que le développement de Super Heavy et de Starship est encore en cours, des spéculations circulent sur un possible abandon de SLS au profit de Starship. La nomination du philanthrope milliardaire Jared Isaacman comme prochain administrateur de la NASA suscite également des interrogations. Isaacman, qui a financé et participé à deux missions de vol spatial privées avec SpaceX, entretient une relation étroite avec Elon Musk, PDG de SpaceX. Certains se demandent si les décisions de l’administration Trump sont influencées par Musk et si un changement majeur est à prévoir pour la NASA et le programme Artemis.
Conclusion
La NASA traverse donc une période de transition majeure, avec la fermeture des bureaux DEIA, le gel des embauches fédérales et les changements potentiels à venir pour le programme Artemis. L’avenir de l’agence spatiale américaine est incertain, et seul le temps nous dira quelles seront les conséquences de ce changement de cap pour l’exploration spatiale.