Des niveaux record de fonte des glaces dans l’Arctique et l’Antarctique sont rapportés par la NASA
Une nouvelle étude menée par la NASA et le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) du Colorado a révélé que la couverture de glace de mer dans l’Arctique était à son niveau le plus bas jamais enregistré lors du pic annuel, le 22 mars. En effet, l’agence a signalé une superficie de 5,53 millions de miles carrés (14,33 millions de kilomètres carrés) de glace de mer dans l’Arctique, soit le plus bas niveau jamais observé.
Un recul alarmant également en Antarctique
De plus, les scientifiques de la NASA ont également découvert que cette année, la glace d’été en Antarctique avait reculé à 764 000 miles carrés (1,98 million de kilomètres carrés) d’ici le 1er mars, soit le deuxième niveau minimal le plus bas jamais enregistré. La perte combinée de glace de mer dans les deux régions polaires a conduit à un niveau historiquement bas pour la glace de mer totale sur la planète. En février 2025, la couverture de glace a diminué de plus d’un million de miles carrés (2,5 millions de kilomètres carrés) par rapport à la moyenne antérieure à 2010. Globalement, la superficie de glace manquante est maintenant approximativement de la même taille que les États-Unis continentaux à l’est du Mississippi.
Des conséquences environnementales et climatiques
La glace de mer qui recouvre l’Arctique joue un rôle fondamental dans l’écosystème de la région, notamment en influençant la reproduction des animaux et leur capacité à trouver de la nourriture. De plus, avec moins de glace de mer pendant les mois d’hiver, les tempêtes peuvent devenir plus violentes et l’érosion côtière peut augmenter. La diminution de la glace de mer se produit lorsque davantage de glace de mer fond pendant l’été par rapport à ce qui se congèle pendant l’hiver. L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, et selon le Global Carbon Project, les émissions mondiales de carbone issu des combustibles fossiles ont également atteint un niveau record en 2024.
Des mesures réalisées grâce à la technologie satellitaire
Les scientifiques utilisent des satellites qui mesurent les rayonnements naturels dans le domaine des micro-ondes afin de recueillir ces mesures – les rayonnements diffèrent selon qu’il s’agisse d’eau libre ou de glace de mer. Des données historiques sont également utilisées, telles que celles collectées dans les années 1970 et 1980 avec le satellite Nimbus-7.
Des incertitudes quant à l’avenir de la glace de mer
Il n’est pas encore clair si l’hémisphère Sud est entré dans une nouvelle norme avec des niveaux de glace perpétuellement bas, ou si l’Antarctique traverse une phase temporaire qui reviendra aux niveaux antérieurs dans les années à venir, a déclaré Walt Meier, un scientifique de la glace du NSIDC. Cependant, il est important de noter que la glace de mer de cette année continue la tendance à la baisse que les scientifiques observent depuis plusieurs décennies.