Méfiance ou jour de chance, la superstition du vendredi 13
Le vendredi 13, souvent synonyme de superstitions et de mauvais présages, suscite des craintes pour certains, mais est également considéré comme un jour de chance pour d’autres. Cette superstition, appelée la paraskevidékatriaphobie, trouve ses origines dans plusieurs croyances.
Une superstition liée au chiffre treize
Le chiffre treize est associé à de nombreuses croyances négatives. Il est notamment lié au dernier repas du Christ, où treize convives étaient présents avant sa trahison et sa crucifixion, qui a eu lieu un vendredi. Dans de nombreuses traditions, le chiffre douze est considéré comme parfait et équilibré, symbolisé par les douze mois de l’année, les douze heures sur l’horloge, les douze dieux de l’Olympe ou encore les douze tribus d’Israël. Le nombre treize vient rompre cette harmonie et est associé au vendredi, considéré comme un jour des sorcières au Moyen-Âge.
Ainsi, pour de nombreux superstitieux, le vendredi 13 est perçu comme un jour de malchance. Cependant, certains voient également en cette journée une occasion de tenter leur chance, en participant notamment aux jeux de hasard comme le loto.
Le vendredi 13 et le loto
La Française des Jeux a su habilement exploiter la superstition du vendredi 13 en lançant des super-cagnottes à cette occasion. Selon un sondage réalisé par la FDJ, 34% des Français profitent de ce jour pour jouer au loto. Cependant, sur le plan statistique, cela n’a aucune incidence. Les chances de gagner restent les mêmes, quel que soit le jour du tirage.
En effet, même un vendredi 13, choisir cinq numéros et un numéro chance parmi 49 offre 19 millions de combinaisons possibles, soit une chance sur 19 millions de trouver la grille gagnante. Il n’y a aucun chiffre qui soit plus gagnant qu’un autre. Les numéros qui semblent plus souvent sortir sont simplement le fruit du hasard statistique sur une période donnée.
La superstition et la science
Si certaines superstitions peuvent sembler irrationnelles, elles ne sont pas dénuées de fondement selon certaines études. En effet, certaines superstitions, comme avoir un porte-bonheur ou un rituel, ont été prouvées pour améliorer les performances, y compris lors de tests de mémoire ou de logique. Le fait d’avoir un objet fétiche ou un rituel procure un sentiment de sécurité et de confiance, ce qui peut avoir un impact positif sur les performances.
De plus, des chercheurs en psychologie ont démontré que la croyance en sa propre chance pouvait favoriser la réussite. Les personnes qui estiment être chanceuses ont tendance à saisir davantage d’opportunités d’évolution et à se créer plus de chances d’atteindre leurs objectifs, quelles que soient les circonstances.
En conclusion, le vendredi 13 est une superstition qui divise entre méfiance et espoir de chance. Quoi qu’il en soit, il est important de se rappeler que la superstition ne peut pas changer les probabilités et que la réussite dépend avant tout de la façon dont on aborde les événements.
