Peinture spatiale super-noire réduit la pollution lumineuse des satellites

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Une nouvelle peinture de satellite super-noire promet de résoudre le problème de la pollution lumineuse

Une nouvelle génération de peinture super-noire et hautement résistante pour satellites promet de constituer une solution abordable au problème de la pollution lumineuse des satellites qui a perturbé la recherche astronomique depuis l’avènement récent des méga-constellations en orbite terrestre basse.

Problème de la lumière des satellites

L’une de ces constellations, la constellation Starlink chargée d’envoyer des signaux Internet, a été source de controverses depuis le lancement du premier lot de ses satellites en 2019. Les milliers de vaisseaux spatiaux de la constellation orbitent si bas que la lumière solaire qu’ils reflètent éclipse de nombreuses étoiles depuis notre perspective sur Terre. Alors que la vision d’un train de satellites Starlink pourrait ravir les observateurs du ciel, elle constitue un véritable cauchemar pour les astronomes du monde entier.

Une solution potentielle pour préserver les observations astronomiques

Les trainées des satellites montrent l’activité de notre galaxie Voie Lactée. Lorsque l’Observatoire Vera Rubin, un projet de 1,9 milliard de dollars, ouvrira ses yeux télescopiques vers le ciel plus tard ce mois-ci, les astronomes s’attendent à ce que jusqu’à 40% de ses images soient dégradées ou totalement ruinées par les traînées de satellites. C’est un problème coûteux qui ne fera que s’aggraver à mesure que le nombre de satellites en orbite devrait augmenter jusqu’à des dizaines de milliers au cours des prochaines années. Mais une nouvelle peinture en développement pourrait aider.

La peinture Vantablack 310

La nouvelle peinture, appelée Vantablack 310, pourrait réduire la quantité de lumière réfléchie par les satellites en orbite jusqu’à seulement 2% de ce qui est réfléchi par les satellites non revêtus, effaçant ainsi presque entièrement les traînées gênantes des images de télescope.

L’importance de la recherche astronomique

Noelia Noël, une astrophysicienne à l’Université de Surrey, souligne que ces traînées de satellites réduiront considérablement le retour scientifique sur investissement que représente le télescope Vera Rubin financé par les contribuables. Noël espère que cette nouvelle solution pourra inspirer des changements politiques pour préserver l’accès au ciel pour tous et garantir que les investissements dans les télescopes ne soient pas vains.

Auteur

Amandine Dubois, 29 ans, est une rédactrice passionnée du monde de la technologie et de la science. Originaire de Strasbourg, elle a commencé sa carrière dans le journalisme scientifique en tant que pigiste pour des magazines spécialisés.

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