La lutte biologique contre les pesticides
Pour réduire l’utilisation des pesticides, les chercheurs explorent de nouvelles pistes, dont la lutte biologique en utilisant l’odorat des insectes ravageurs. L’objectif est de fabriquer des produits répulsifs ou attractifs qui détourneront ces insectes des cultures, sans avoir recours aux pesticides à large spectre. Si certains pièges existent déjà, la science cherche à les rendre plus efficaces et moins chers.
L’étude du fonctionnement olfactif des insectes
Les chercheurs se penchent sur le fonctionnement des antennes et des glandes émettrices des insectes. Ces organes permettent de capter les molécules odorantes et de produire des phéromones, qui sont utilisées pour attirer ou repousser les insectes. Comprendre le transport de ces phéromones de la surface jusqu’à l’air est crucial pour créer des pièges artificiels performants.
Des diffuseurs plus efficaces et économiques
Les phéromones sexuelles sont utilisées en agroécologie car elles sont souvent spécifiques à certaines espèces d’insectes. Cependant, elles sont coûteuses, rendant leur utilisation économiquement difficile dans certaines cultures. Les chercheurs espèrent développer des diffuseurs qui utiliseraient moins de phéromones tout en étant plus efficaces, ce qui permettrait de réduire l’utilisation des pesticides à large spectre.
Identifier les odeurs pour tromper les insectes
Une chercheuse étudie les neurones olfactifs des insectes afin d’identifier des odeurs capables de super-activer ou de bloquer les récepteurs olfactifs. Ces informations permettraient de tromper l’odorat des insectes en les rendant insensibles à certaines odeurs. Ces recherches peuvent également être utilisées pour développer des capteurs miniatures détectant la présence d’insectes, que ce soit dans le domaine agricole ou pour la détection d’explosifs par les militaires.