Droit à la déconnexion : Des soirées offline à Londres pour se libérer des écrans
À l’ère du numérique, les Français sont de plus en plus dépendants de leur smartphone. Selon une étude Ifop, 65 % des personnes interrogées se déclarent dépendantes de leur téléphone portable, un chiffre qui atteint 89 % chez les 18-24 ans. Mais à Londres, une tendance différente émerge. Des soirées offline sont organisées, offrant ainsi une détox numérique permettant aux participants de se libérer de l’emprise des écrans.
Des soirées offline pour se déconnecter
Au nord-ouest de Londres, une église a été transformée en salle de concert pour accueillir ces soirées spéciales. Lors de ces événements, les participants ont l’occasion de retrouver de vieux amis, de lire leur roman préféré ou simplement de jouer à des jeux de société, tout cela sans la possibilité d’immortaliser l’instant. À l’entrée, les téléphones sont mis dans une boîte, fermée à clé, et il est impossible de les récupérer pendant deux heures. Pour certains, cette expérience est stressante au début. Vicki, une participante, explique que ses amis ont eu du mal à se séparer de leurs téléphones. Cependant, au fil du temps, ils ont finalement apprécié le fait d’être réellement présents et de rencontrer de nouvelles personnes. Ilan, une autre participante, partage son ressenti en disant qu’elle se sentait vraiment dans une bulle, sans les interruptions constantes du monde extérieur.
Un succès attendu
Ces soirées offline connaissent un franc succès à Londres. Avec un prix d’entrée de 10 euros, l’événement affiche complet à chaque fois, avec plus de 150 participants âgés entre 20 et 35 ans. L’organisateur est ravi de cette réussite et pense qu’il y a un véritable besoin chez les gens de s’éloigner un peu de la technologie. En effet, une enquête révèle qu’en moyenne, une personne au Royaume-Uni passe entre 3 et 4 heures par jour sur son téléphone. Ces soirées offline permettent donc aux participants de passer deux heures hors ligne, offrant ainsi une pause bien méritée.
Une prise de conscience et un projet de loi
À la fin de la soirée, certains participants réalisent l’ampleur de leur addiction aux écrans. Oriane et son amie sont surprises de constater à quel point leur téléphone était présent dans leur vie quotidienne. Cette expérience leur permet de prendre conscience de l’importance de la déconnexion. Au Royaume-Uni, il n’existe pas encore de loi sur le droit à la déconnexion. Cependant, le gouvernement de Keir Starmer souhaite y remédier avec un projet de loi appelé Time to Switch Off. Bien que ce projet ne soit pas encore adopté, son objectif est d’imposer des accords pour limiter les contacts professionnels en dehors des heures de travail. En conclusion, les soirées offline à Londres offrent une opportunité précieuse de se libérer de l’emprise des smartphones et des écrans. Les participants peuvent ainsi pleinement profiter de moments de convivialité, sans interruption ni distraction. Cette tendance met en lumière le besoin grandissant de déconnexion dans notre société hyperconnectée.