Des soupçons de recherche sauvage au préjudice de patients greffés du rein à l’hôpital de Lyon
Deux médecins ont déposé plainte contre la hiérarchie du service de transplantation rénale de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon pour des essais cliniques illégaux qui auraient entrainé la mort d’un patient et dégradé la santé de quatre autres. Cette plainte a été déposée au pôle santé publique du parquet de Paris. Les plaignants avaient déjà déposé une plainte au parquet de Lyon en décembre 2024. Une enquête est en cours.
Un système mettant en danger des patients greffés du rein
Les médecins décrivent un système organisé au sein du service de transplantation rénale de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon qui aurait mis en danger la vie de cinq patients. Ces patients, décrits comme fragiles et vulnérables, ont reçu un traitement à risque en dehors de tout protocole de recherche, sans leur consentement. Ce traitement, composé de Basiliximab et de Rituximab, est controversé car le Rituximab n’a pas d’autorisation de mise sur le marché chez les greffés du rein. Selon les plaignants, ces patients auraient dû recevoir un traitement respectant les recommandations internationales et les règles de sécurité. Les médecins lanceurs d’alerte estiment donc que ces patients ont été mis en danger.
Des essais cliniques illégaux sur des personnes vivantes
Selon les plaignants, des médecins de l’hôpital de Lyon ont réalisé des essais cliniques illégaux sur des patients greffés du rein, sans leur consentement. L’objectif était de tester une combinaison de médicaments pour gagner du temps, en dehors de tout protocole autorisé. Les plaignants affirment que leur hiérarchie a diffusé de fausses informations à l’équipe médicale et que cela a entraîné des conséquences sur la santé de plusieurs patients, dont un décès. Les médecins lanceurs d’alerte dénoncent également du harcèlement moral et sexuel.
