Limitation du nombre de comprimés dans les boîtes de benzodiazépines pour lutter contre l’insomnie
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment demandé une réduction du nombre de comprimés dans les boîtes de benzodiazépines, afin de limiter leur utilisation prolongée et souvent abusive. Ces traitements, tels que le zopiclone, le zolpidem ou le nitrazépam, sont prescrits pour lutter contre l’insomnie et l’anxiété et présentent un risque élevé de dépendance et d’effets secondaires graves.
Une demande pour une utilisation limitée dans le temps
En théorie, l’utilisation des benzodiazépines ne devrait pas dépasser un mois pour les insomnies et trois mois pour traiter l’anxiété. Cependant, les autorités sanitaires constatent un mésusage persistant de ces médicaments en France, avec une utilisation sur une durée trop longue. C’est pourquoi l’ANSM demande aux laboratoires de distribuer désormais des boîtes contenant entre 5 et 7 comprimés, au lieu de 10 ou 14, pour mieux réguler cette consommation.
Les effets secondaires et les risques liés aux benzodiazépines
Ces traitements peuvent entraîner une dépendance et des effets secondaires importants. Une consommation chronique de benzodiazépines peut multiplier par cinq les problèmes de mémoire et de concentration, doubler le risque de chute ou d’accident de voiture en raison des vertiges et de la somnolence. Malheureusement, ces risques sont souvent méconnus, ce qui contribue à une consommation élevée de ces médicaments en France.
La France parmi les gros consommateurs de benzodiazépines en Europe
La France est l’un des pays européens où la consommation de benzodiazépines est la plus élevée. Environ neuf millions de Français y ont recours, et un tiers d’entre eux ne sont pas conscients des risques associés. Il est important de sensibiliser sur les effets indésirables et les risques de sevrage qui peuvent survenir après une consommation prolongée de ces médicaments.