Une nouvelle pluie de météores prévue en décembre : les Lambda-Sculptorids

Une nouvelle pluie de météores prévue en décembre : les Lambda-Sculptorids

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Une nouvelle pluie de météores pourrait apparaître en décembre

La Terre pourrait connaître une toute nouvelle pluie de météores en décembre, lorsque notre planète entrera dans un flux de débris laissés autour du soleil par une comète proche de la Terre. Ces météores sembleront provenir de la direction de l’étoile Lambda-Sculptoris, ce qui signifie que le nom potentiel de cette pluie de météores est les Lambda-Sculptorides.

Le père potentiel de cette nouvelle pluie de météores est la comète 46P/Wirtanen, découverte en 1948 et qui orbite autour du soleil tous les 5,4 ans, beaucoup plus rapidement que d’autres comètes, comme la comète de Halley, qui met environ 75 ans à orbiter autour de notre étoile. Une équipe de scientifiques dirigée par l’astronome Jérémie Vaubaillon de l’Observatoire de Paris voulait répondre à la question de savoir pourquoi la Terre n’a jamais connu de pluie de météores créée par les débris de la comète 46P/Wirtanen auparavant. Ce qu’ils ont découvert, c’est que cet événement est prévu pour le mardi 12 décembre 2023.

Les résultats indiquent une possible rencontre prévue pour le 12 décembre 2023, entre 8h00 et 12h30 UT [03h00 et 07h30 HNE]. Le niveau d’activité de la pluie de météores est très incertain en raison de l’absence de pluies passées signalées, ont-ils écrit dans un article discutant de leurs résultats publié sur le référentiel open-source arXiv et destiné à être publié dans la revue Astronomy & Astrophysics. Dans l’ensemble, les observations les plus optimales le jour prévu seraient obtenues depuis l’Australie orientale, la Nouvelle-Zélande et l’Océanie.

Les pluies de météores et leur origine

Les pluies de météores sont créées lorsque la Terre traverse des nuages de débris laissés par des comètes lorsqu’elles s’approchent du soleil. Lorsque les radiations de notre étoile les chauffent, la matière solide à l’intérieur de la comète se transforme directement en gaz par un processus appelé sublimation. Lorsque ce gaz s’échappe de la coque glacée externe de la comète, il libère des débris qui forment les queues distinctives et les auras – ou les comas – de ces corps cosmiques glacés.

Ces débris peuvent également se déposer dans des courants autour du soleil que la Terre traverse chaque année à peu près au même moment au cours de notre voyage de 365,3 jours autour de notre étoile. Lorsque cela se produit, des fragments de débris pénètrent dans l’atmosphère terrestre à des vitesses atteignant 260 713 km/h, soit environ 100 fois plus rapide que la vitesse maximale d’un avion de chasse Lockheed Martin F-16. À mesure qu’ils le font, ces fragments se consument haut dans l’atmosphère terrestre, créant des traînées de lumière et des fragments de la taille de galets qui explosent en de brillantes boules de feu. Cette vitesse dépend de plusieurs variables, notamment de l’angle selon lequel les fragments pénètrent dans l’atmosphère terrestre. Les pluies de météores sont nommées d’après les objets du ciel d’où semble provenir le bombardement le plus intense. Ainsi, la pluie de météores des Perséides provient des débris laissés par la comète Swift-Tuttle qui semble se diriger vers la Terre depuis la constellation de Persée.

La comète 46P/Wirtanen et les enquêtes scientifiques

La comète 46P/Wirtanen, d’environ 1 mile de large, fait partie de la famille de comètes de Jupiter, qui ont des orbites déterminées par la gravité de la géante gazeuse et tendent à orbiter autour du soleil avec une période de moins de 20 ans. Elle a fait sa dernière approche proche de la Terre le 16 décembre 2018, s’approchant à environ 7,22 millions de miles de notre planète. À ce moment-là, les scientifiques ont découvert qu’il s’agit d’une comète dite hyperactive, ce qui signifie qu’elle libère plus d’eau que ce qui serait attendu pour un corps glacé de la même taille. Pourtant, aucune pluie de météores n’a encore été associée à la comète 46P/Wirtanen.

Pour comprendre pourquoi cela pourrait être le cas, l’équipe a utilisé plusieurs modèles pour calculer la libération de matériau de la comète 46P/Wirtanen, puis a calculé comment ces particules se comporteraient après l’éjection et, par conséquent, le type de flux de débris que cela créerait. L’équipe a conclu qu’un courant de météoroïdes associé à cette comète aurait dû entrer en contact avec la Terre plusieurs fois dans le passé, mais que la faible vitesse d’entrée des débris dans l’atmosphère de notre planète aurait pu empêcher les pluies de météores de se manifester.

Observations et conclusion

Plusieurs rencontres passées entre la Terre et le flux ont été découvertes, mais aucune observation n’a été signalée à notre connaissance. Cela est probablement dû à la vitesse d’éjection assez inhabituelle nécessaire pour amener de grosses particules sur Terre, ont écrit les scientifiques. Ils ont découvert que la Terre est due pour une rencontre avec ce flux dans un avenir très proche, ce qui pourrait entraîner la première pluie de météores des Lambda-Sculptorides jamais enregistrée. L’observation et le rapport subséquent de cette pluie seraient d’un intérêt scientifique considérable, car cela permettrait de fixer des limites sur la distribution de la taille et de la fréquence des grosses particules pour la comète, conclut l’équipe.

Cependant, les observations seront difficiles en raison de la faible vitesse d’entrée et de la taille relativement petite des météoroides. Néanmoins, nous encourageons vivement les amateurs de météores à effectuer des observations scientifiques et à envoyer leurs rapports à l’Organisation internationale des météores (IMO).

Une autre pluie de météores bien connue, les Géminides, devrait atteindre son pic à peu près au même moment, les nuits du 13 et 14 décembre. Si vous voulez essayer de photographier les Géminides ou toute autre pluie de météores, n’oubliez pas de consulter notre guide sur la façon de photographier les météores et les pluies de météores. Et si vous avez besoin de matériel d’imagerie, consultez nos meilleurs appareils photo pour l’astrophotographie et nos meilleurs objectifs pour l’astrophotographie.

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