61 parlementaires signent une tribune contre le projet de dissolution de certains groupes de supporters de football
Une soixantaine de sénateurs et de députés, parmi lesquels François Ruffin, Olivier Faure et Alexis Corbière, ont publié une tribune condamnant le projet de dissolution de groupes de supporters mené par le ministère de l’Intérieur. Cette initiative fait suite à l’opposition déjà exprimée par 129 associations de supporters. Les parlementaires ont signé cette tribune dans le but de protester contre ce projet, qui entrainerait la disparition de la plupart des animations de tribunes.
Le maintien d’une présence organisée dans les tribunes pour mieux gérer les risques
Selon les élus signataires, il est essentiel de conserver une présence de groupes organisés et visibles dans les stades afin de mieux gérer les risques de débordements en tribunes. La disparition de ces structures et de personnes connues du paysage du ‘supporteurisme’ aurait un impact négatif sur la capacité à gérer les foules, à réguler les conflits en tribune, à organiser et sécuriser les déplacements à l’extérieur et à lutter contre les comportements individuels répréhensibles tels que les dérives racistes et identitaires, ainsi que la violence physique.
Des partenaires essentiels pour un dialogue nécessaire
Les parlementaires estiment que le maintien des associations de supporters en tant que véritables ‘partenaires’ est une condition favorisant le dialogue nécessaire entre les clubs, les forces de sécurité, les instances sportives, les pouvoirs publics et les supporters. Alors que le football français est confronté à une crise économique et de gouvernance, les supporters jouent un rôle vital pour reconstruire un modèle solide. Les éloigner serait condamner l’avenir du football.
Les dangers d’une possible dissolution
Les signataires de la tribune mettent en avant le danger d’une possible dissolution des groupes de supporters. Cela ouvrirait la porte à l’arrivée de groupes plus radicaux qu’il serait encore plus difficile de contrôler pour les associations actuelles. De plus, cela rendrait impossible la collecte d’informations essentielles pour l’organisation anticipée et documentée de la sécurité des rencontres.
Appel à un moratoire sur les procédures de dissolution et à la reprise du dialogue
En conclusion, la tribune appelle à un moratoire sur les procédures de dissolution des groupes de supporters et à l’organisation d’Etats généraux du football. Les parlementaires estiment qu’il est temps de renouer avec un dialogue constructif avec les supporters et leurs représentants, en impliquant les clubs, la Ligue de football professionnel, les forces de l’ordre, les pouvoirs publics et les diffuseurs télévisuels. Source de l’article : [insérer ici la source de l’article original, qui ne doit pas être France Info]