Ligue 1 : les défis de DAZN pour réussir
Depuis l’acquisition des droits de diffusion de la Ligue 1, la plateforme de streaming britannique DAZN fait face à de nombreux défis. Avec l’objectif ambitieux d’attirer 1,5 million d’abonnés en six mois, DAZN doit rapidement s’assurer un retour sur investissement. Cependant, les sceptiques sont nombreux et redoutent un échec similaire à celui de Mediapro. Quelles sont les raisons de craindre un fiasco pour DAZN ?
Des droits acquis tardivement
Le 1er août, DAZN a obtenu les droits télévisuels de la Ligue 1, seulement deux semaines avant le début du championnat. Cette situation a plongé les téléspectateurs dans l’incertitude et a pesé sur les finances des clubs. Les précédentes chaînes, comme Téléfoot de Mediapro, n’ont pas réussi à perdurer. DAZN cherche donc à obtenir une large distribution en multipliant les plateformes, telles qu’Amazon, Canal et Free. L’objectif est d’attirer un maximum d’audience et de trouver des accords pour des abonnements combinés avec d’autres opérateurs ou chaînes.
Des tarifs critiqués
La tarification de DAZN suscite des critiques. Pour un match par semaine, les abonnés doivent débourser 14,99 euros par mois, sans possibilité de choisir le match. Pour les huit matchs hebdomadaires, le prix est de 29,99 euros par mois, avec un engagement d’un an, ce qui signifie plusieurs mois sans match pendant l’été. Enfin, l’abonnement sans engagement coûte 39,99 euros par mois. Comparé au Pass Ligue 1 de Prime Video, qui proposait les mêmes droits pour 21,98 euros mensuels, DAZN est perçu comme plus cher. Il est donc probable que DAZN devra proposer des offres plus variées pour attirer un plus large public.
Une communication maladroite
La communication de DAZN est également critiquée. Sur les réseaux sociaux, la plateforme a tenté de créer de l’engouement pour la première journée en mettant en avant des joueurs suspendus. De plus, DAZN a utilisé un logo incorrect pour représenter l’AS Monaco sur son site. Bien que la communication de DAZN vise un public jeune et soit adaptée à ses partenaires, elle est fustigée par son cœur de cible. En revanche, la Ligue 1 elle-même est également pointée du doigt pour le manque d’innovation et de contenu attractif.
Un championnat en perte de vitesse
La Ligue 1 a du mal à générer de l’intérêt au-delà de ses frontières. Les droits de diffusion n’ont pas encore trouvé preneur en Angleterre, en Italie ou en Espagne. Cette situation est notamment due à la domination économique du Paris Saint-Germain et au manque de recrutements prestigieux, qui sont directement liés au manque à gagner des droits TV. Les diffuseurs ne sont pas responsables de l’intérêt suscité par le championnat, et la Ligue 1 devra relever de nombreux défis pour attirer davantage d’audience et de passionnés.