Ligue 1 : Un match presque ordinaire entre l’OM et le Paris FC
Ce samedi, l’Olympique de Marseille accueillera le Paris FC au Vélodrome pour le coup d’envoi de la saison de Ligue 1. La rencontre, prévue à 17 heures, est marquée par une situation exceptionnelle : depuis 2015, c’est la première fois que les supporters parisiens peuvent faire le déplacement. Ce fait soulève des interrogations sur le degré de rivalité entre ces deux clubs, qui sont souvent catalogués comme rivaux en raison de la géographie.
Un affrontement qui fait l’histoire
Le dernier match disputé entre les deux équipes remonte à 1982, avec un historique de huit confrontations. Sur ces matches, l’OM en a remporté cinq, avec deux matchs nuls et une victoire pour le Paris FC. Cette absence d’affrontements récents rend difficile toute notion de rivalité traditionnelle. « Ce match est intéressant, car il montre que même les autorités sont prêtes à assouplir certaines restrictions. Cependant, il ne faut pas attacher une grande importance à cette rencontre, du moins pas comme un ‘classico’ », déclare Nicolas Hourcade, sociologue spécialisé dans le sport. Pour plus d’informations sur l’encadrement des déplacements de supporters, consultez cet article sur la Ligue 1.
Une rivalité qui n’existe pas
Malgré l’effervescence qui entoure le match, beaucoup de supporters des deux camps s’accordent à dire qu’il n’y a pas véritablement de rivalité. Les membres des Ultras Lutetia du Paris FC ne cachent pas leur sentiment : « Pour nous, c’est juste une équipe comme une autre. Ce n’est pas un match à part », confie un de leurs représentants. De leur côté, les supporters marseillais semblent penser de la même manière. Fred, un habituel du virage nord, va même jusqu’à dire : « On s’en fout, il n’y a pas d’animosité ici. C’est un match comme un autre, tout comme affronter Le Havre ou un autre club. »
Le contexte social et sportif
Il est important de souligner que le Paris FC se présente au Vélodrome avec un effectif qui inclut plusieurs joueurs d’origine marseillaise, tels qu’Ilan Kebbal et Maxime Lopez. Ce dernier a d’ailleurs exprimé son empressement à retrouver le Vélodrome, un symbole fort pour lui :
« C’est un lieu chargé d’émotions, et retrouver ce stade avec mes coéquipiers sera mémorable »
. Pour plus sur le Paris FC, vous pouvez visiter leur site officiel.
La dynamique des supporters
Les tensions entre les groupes de supporters ne semblent pas représentatives de la réalité actuelle. En effet, les ultras du Paris FC attirent un public différent, souvent plus jeune et moins fortuné que ce que l’on peut retrouver dans d’autres stades. « Le PFC est une alternative pour ceux qui ne peuvent pas supporter le PSG, qui parait trop commercial », souligne Hourcade. Par conséquent, les quelques incidents passés, qui ont vu des anciens supporters parisiens rejoindre le PFC, semblent être des conséquences d’époques révolues.
Les enjeux de sécurité
La préfecture a classé cette rencontre à 4 sur 5 sur l’échelle des risques liée au hooliganisme, en raison de l’éventuelle présence de supporters parisiens. Toutefois, la présence de seulement 150 d’entre eux, tous identifiés, montre une volonté de dialogue et de sécurité. « C’est un pas en avant, mais il reste encore beaucoup à faire. Si des incidents surviennent, cela compromettrait l’avenir des déplacements », prévient Nicolas Hourcade. Les autorités espèrent maintenir un environnement propice au sport, ce qui est essentiel pour la pérennité de ce type d’événements.
Conclusion : un match sans rivalité mais chargé d’émotions
La rencontre entre l’OM et le Paris FC est avant tout un événement marquant en raison de la réouverture des portes aux supporters parisiens, et non pas une confrontation traditionnelle. Ce match pourrait par contre permettre de renforcer l’idée que le football peut être un vecteur d’échanges et non de rivalités. « À la fin, ce qui compte, c’est la passion pour le sport et l’amour du jeu », conclut Fred avec un sourire. Pour suivre l’actualité de ce match, consultez les mises à jour sur France Info Sport.